Le Palégrié, Corrençon en Vercors

Je vous avais parlé à plusieurs reprises du restaurant de l’hôtel du Golf à Corrençon-en-Vercors : Le Bois Fleuri orchestré par le chef Jérôme Faure, étoilé en 2008. J’en parlais ici, là et ici aussi. Une adresse que j’affectionnais particulièrement pour ses promesses toujours tenues.

Le lieu a aujourd’hui changé pour laisser place au chef Guillaume Monjuré, fraîchement étoilé, et à sa compagne Chrystel Barnier, sommelière. Nous avons donc tout naturellement voulu (re)découvrir le lieu et surtout, sa cuisine.

Le décor a été repensé ; élégant, sobre, tout de bois vêtu.

L’accueil, plus discret qu’autrefois, mériterait selon moi une touche de storytelling, autour du lieu tout d’abord, mais également autour des plats, pour comprendre, vivre et savourer cette expérience différemment, avec l’impression d’être celui avec qui on a partagé un secret, un savoir-faire.

Côté cuisine, le plaisir a opéré. J’y ai retrouvé ce que j’aime tant ; des produits simples, de qualité et de belles associations. Guillaume Monjuré favorise les circuits courts, l’usage de produits d’agriculture raisonnée.

Nous avons opté pour le menu improviste, pensé au jour le jour.

Pour commencer, nous avons dégusté un consommé de crevettes grises aux douces saveurs de fenouil et poireau avec trois belles noix de Saint-Jacques, cuites à la perfection.

Ensuite, le canard de Challans, ici encore parfaitement rosé, agrémenté de kumquats et de carottes. Une simplicité apparente, maîtrisée, savoureuse.

J’ai simplement été déçue par le fromage, rien de surprenant ni même de particulièrement savoureux.

Pour finir, une note sucrée toute en légèreté, aux saveurs et textures variées. Tuiles fines, craquantes et sucrées nommées « arlettes », poire, amandes caramélisées, le tout accompagné d’une délicate glace au pollen.

Nous avons dégusté tout cela avec un Syrah d’Ardèche, une très belle découverte. Un vin naturel, brut, excellent.